Une efficacité démontréeDepuis leur mise sur le marché en France en 2002, les conditions de prescription et les indications thérapeutiques des thiazolidinediones (“glitazones”) se sont progressivement élargies, tout en demeurant dans un cadre strictement défini par l’autorisation de mise sur le marché. Leur efficacité sur le contrôle glycémique (HbA1c et glycémie), tout comme leurs effets métaboliques favorables sur les lipides, l’insulinorésistance et la fonction β-cellulaire, sont maintenant bien établis. Il en est de même pour les effets indésirables, généralement mineurs à modérés.Le problème des effets indésirables cardiovasculairesd’incidence faible, doit être bien connu, principalement la rétention hydrique (et les œdèmes qui peuvent en résulter) et le risque d’insuffisance cardiaque, déjà plus fréquente chez les diabétiques que chez les non-diabétiques. Le clinicien doit connaître et tenir compte des principaux facteurs favorisants, des caractéristiques cliniques et diagnostiques, des possibles mécanismes physiopathologiques et des principales mesures de prévention à respecter.Des effets bénéfiques potentielsPar ailleurs, un certain nombre de données expérimentales et/ou préliminaires chez des patients diabétiques de type 2, incluant des effets favorables sur les différents mécanismes physiopathologiques impliqués dans l’athérosclérose et des effets sur des facteurs ou marqueurs de risque cardiovasculaire, justifient la réalisation d’études prospectives à long terme visant à évaluer les effets des glitazones sur la morbidité et la mortalité cardiovasculaires des patients diabétiques de type 2 à haut risque cardiovasculaire. Plusieurs études sont en cours avec la rosiglitazone (ADOPT, BARI-2D, DREAM, RECORD, etc.), dont les résultats attendus dans les prochaines années devraient apporter des réponses quant aux bénéfices espérés en terme de prévention et/ou de protection cardiovasculaire chez les patients diabétiques de type 2 traités par rosiglitazone.