Stratégie d'utilisation de l'EMG de surface.
Auteurs : Labarre-Vila A1L’électromyographie de surface (SEMG) ne peut, ou pas encore, se substituer à l’électromyographie (EMG) à l’aiguille pour le diagnostic des maladies neuromusculaires (MNM) dans notre pratique courante d’électrophysiologie neuromusculaire. De nombreuses équipes de recherche travaillent à atteindre ce but. Mais, nous disposons déjà d’outils, certes imparfaits et critiquables, pour appliquer SEMG au suivi de pathologies neuromusculaires. Il existe suffisamment de données scientifiques pour justifier la mise à disposition, par les constructeurs d’appareils, d’outils validés et intégrés, de capteurs recommandés, et des techniques et méthodes développées pour détecter et analyser SEMG dans ses différentes composantes. Les paramètres proposés et standardisés pourraient alors être étudiés dans les contextes cliniques, diagnostiques et pronostiques, que nous rencontrons. Indépendamment de la justesse de l’indication des méthodes choisies, les exigences des examens électroneurograhique (ENG) et EMG, à l’aiguille ou en surface, sont du même ordre : sensibilité, spécificité, reproductibilité, et imposent la même rigueur dans la réalisation comme dans l’interprétation des résultats. L’apport respectif de SEMG, de l’EMG à l’aiguille et de l’ENG reste à évaluer. De même, la validité et les limites des mesures de force par le testing manuel ou quantifié, les échelles fonctionnelles, SEMG ou le comptage des unités motrices ne sont pas encore établies dans le suivi des MNM diffuses chroniques.