Mécanismes qui contrôlent l'excitabilité des nerfs périphériques.
Auteurs : Guihéneuc P1L’excitabilité des nerfs périphériques est classiquement explorée en établissant les courbes intensité/durée et en mesurant le seuil d’intensité efficace (rhéobase) d’une stimulation, et la durée minimale efficace d’une stimulation d’intensité double de la rhéobase (chronaxie). De nouvelles méthodes de « poursuite de seuil » (Bostock et al., 1991) ont récemment rénové la pratique de ces explorations. Ces techniques testent les mécanismes qui génèrent et maintiennent le potentiel de repos de la membrane : transferts passifs d’ions, activité des pompes ioniques comme la Na-KATPase. Elles explorent aussi la valeur fonctionnelle des canaux sodium, potassium, calcium… à grande conductance dont l’ouverture puis l’inhibition rendent compte de l’apparition et de la conduction des potentiels d’action. Les résultats obtenus doivent cependant être évalués en se souvenant que la stimulation est portée à travers la peau, sur un tronc nerveux et non sur une fibre isolée, et le plus souvent en recueillant la réponse d’un muscle, donc à travers les jonctions neuro-musculaires.