Apport de l'échographie de contraste et échographie conventionnelle simultanée en pathologie hépatique.
Auteurs : Tranquart F1, Bleuzen A, Kissel AObjectifs. Évaluation des possibilités de caractérisation des lésions focales du foie par superposition de l'imagerie échographique conventionnelle et de celle obtenue avec agent de contraste ultrasonore. Matériels et méthodes. L'imagerie simultanée du foie en niveaux de gris et avec l'agent de contraste a été réalisée chez 90 patients après injection de Lévovist® (Schering, Berlin, Allemagne) en ayant recours à la méthode « Agent Detection Imaging » (ADI, Siemens-Acuson, Mountain View, USA). Le balayage échographique du foie était réalisé au moins 4 minutes après l'injection de l'agent de contraste avec relecture des acquisitions en niveau de gris et en contraste. Les résultats en terme de détection et caractérisation de lésions ont été comparés à l'examen de référence retenu CT-scan ou IRM. Résultats. Le diagnostic final était: 20 examens normaux, 41 patients avec métastases, 6 patients porteur d'hépatocarcinome, 13 patients avec hémangiome, 6 avec lésions bénignes autres et 4 avec kystes alors que pour 6 patients coexistaient des lésions de nature différente. L'échographie de contraste en phase tardive permettait le diagnostic lésionnel pour tous ces patients sauf pour un cas de métastase et les hépatocarcinomes. Dans le cas des hépatocarcinomes, si le caractère malin était certain le diagnostic d'hépatocarcinome ne pouvait être affirmé. Pour 7 patients porteurs de lésions secondaires, il était retrouvé plus de lésions en ADI (4,9 lésions) qu'en échographie conventionnelle (1,1 lésion) alors que pour 3 patients, le scanner mettait en évidence plus de lésions que l'échographie de contraste (3,3 versus 1,6 lésions). En ce qui concerne la différenciation lésions bénigne et maligne, la précision diagnostique atteignait 98,7 % avec Levovist® quand elle n'était que de 49,6 % en échographie conventionnelle (p < 0,001). Le nombre de lésions détectées en échographie après contraste était supérieur (p < 0,01) à celui observé en échographie conventionnelle et non différent de l'examen de référence. La caractérisation complète des lésions était obtenue par échographie de contraste dans 92,2 % des cas alors qu'elle n'atteignait que 59,2 % en échographie conventionnelle (p < 0,001). Conclusion. L'échographie de contraste avec superposition de l'imagerie bidimensionnelle permet d'améliorer de façon sensible la performance diagnostique de l'échographie tant en terme de détection de lésions que de caractérisation.