Le zinc est un oligo-élément indispensable à l’organisme humain. Il intervient comme cofacteur de métallo-enzymes impliqués dans de nombreux processus cellulaires, mais son activité anti-inflammatoire, qui est à la base de son usage thérapeutique, en dehors de la l’acrodermatite entéropathique, relève de mécanismes mal connus : action sur la production de cytokines, activité anti-oxydante…Sa toxicité est extrêmement faible, marquée à forte dose en administration chronique par des risques d’hypocuprémie. Il n’est pas tératogène et peut être administré pendant la grossesse.Son absorption digestive essentiellement duodénale est inhibée par les phytates alimentaires. Le pic sérique après absorption digestive est obtenu entre la 2eet la 3eheure. Il est largement distribué dans l’organisme avec comme principaux réservoir les muscles et l’os. Son excrétion est essentiellement digestive.Son effet spectaculaire dans l’acrodermatite entéropathique où il permet de compenser une malabsorption digestive génétiquement déterminée a été découvert en 1973. Son intérêt dans l’acné a d’abord été démontré avec le sulfate, puis avec le gluconate, mieux toléré sur le plan digestif, mais ne paraissant pas modifier son effet pharmacologique. Diverses études contrôlées ont montré une efficacité sur les lésions inflammatoires. Ces études utilisant des doses variées de 30 à 150 mg de zinc élémentaire ont été conduites contre placebo et pour certaines contre cycline : il est inférieur à la minocycline dans cette indication, mais constitue une alternative lorsque les cyclines sont contre-indiquées.Les autres indications, leishmaniose, verrues, ulcères cutanés, font l’objet de cas cliniques ou de courtes séries non démonstratives aujourd’hui.Sa tolérance aux doses usuelles (200 mg de gluconate de zinc par jour soit 30 mg de zinc élément) est habituellement bonne, les intolérances digestives sont pas exceptionnelles, nausées, vomissements, douleurs épigastriques, mais transitoires et doses-dépendantes.