IntroductionLes antihistaminiques H1 (anti-H1) sont le traitement de référence de l’urticaire chronique. Nous rapportons cinq cas d’urticaire, induites ou aggravées par les antihistaminiques H1.MéthodesLes explorations immunoallergologiques comprenant des prick-tests et intradermoréactions avec l’anti-H1 en cause ont été réalisées.RésultatsLes tests cutanés ont confirmé le caractère non-IgE dépendant des poussées urticariennes induites par les anti-H1 et un traitement par un antileucotriène (montélukast, Singulair®) a été efficace dans l’urticaire chronique chez 3/4 malades.DiscussionDeux hypothèses sont discutées pour expliquer l’effet aggravant paradoxal des anti-H1 sur l’urticaire : 1) les malades seraient sensibles à l’effet toxique, pro-inflammatoire du médicament, à l’origine d’une activation non spécifique du mastocyte ; 2) le fait que l’urticaire soit sensible aux antileucotriènes suggère que l’histamine n’est pas le médiateur principal de l’urticaire chez ces malades.