Hypertension artérielle au décours et à distance d'un accident vasculaire cérébral.
Auteurs : Arquizan C1L'élévation de la pression artérielle (PA) est fréquente à la phase aiguë d'un accident vasculaire cérébral (AVC), et environ 40 % des patients restent hypertendus après une semaine. Actuellement, on ne dispose pas de grandes études contrôlées et donc de recommandations concernant la prise en charge de l'hypertension artérielle (HTA) à la phase aiguë. Les bénéfices théoriques d'un abaissement de la pression artérielle semblent toutefois inférieurs au risque thérapeutique d'une aggravation des lésions ischémiques. Il existe donc un consensus pour respecter l'HTA modérée de la phase aiguë de l'infarctus cérébral, sauf si les chiffres de pression artérielle atteignent des valeurs très élevées (supérieures à 220 mmHg pour la PA systolique [PAS] et 120 mmHg pour la PA diastolique [PAO]) ou si un traitement thrombolytique intraveineux est envisagé. En cas d'hémorragie cérébrale, il existe un accord professionnel pour un abaissement à 185/110 mmHg. L'abaissement de la pression artérielle doit être progressif, jusqu'à des valeurs normales hautes, en surveillant en permanence l'état neurologique. En prévention secondaire, l'étude PROGRESS a permis de démontrer que les patients traités par l'association perindopril et indapamide avaient une réduction significative de 28 % du risque de récidive d'accident vasculaire cérébral et de 26 % du risque d'autres événements vasculaires majeurs. Il convient donc de traiter toute personne ayant un antécédent d'accident ischémique transitoire ou vasculaire cérébral dans les 5 ans par cette association, sauf en cas de contre-indication ou de situation hémodynamique précaire.