Y a-t-il un dépistage biologique de référence du diabète gestationnel ?
Auteurs : Lepercq JDate 2004 Juin, Vol 32, Num 6, pp 549-555Revue : Gynécologie, obstétrique & fertilitéType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.gyobfe.2004.04.001Les modalités de dépistage du diabète gestationnel sont actuellement controversées. En prenant comme objectif la diminution des complications périnatales, il n'existe pas de preuves suffisantes permettant de recommander un dépistage systématique du diabète gestationnel. En revanche, il est important d'effectuer un dépistage ciblé chez des femmes à risque au Ier trimestre puis entre 24 et 28 semaines d'aménorrhée si la glycémie à jeun en début de grossesse était normale ou inconnue, ou en cas de glycosurie ≥ 2+. Les principaux facteurs de risque sont: antécédents familiaux au Ier degré de diabète, surpoids (indice de masse corporelle préconceptionnel supérieur à 25 kg/m2), antécédent personnel d'hyperglycémie sous pilule ou de diabète gestationnel, antécédents obstétricaux (malformation ou mort foetale inexpliquée, macrosomie), âge supérieur à 40 ans, ethnie à prévalence élevée de diabète: Asie, Antilles, Afrique du Nord. Au Iertrimestre, une glycémie à jeun supérieure à 1,05 g/l est associée à une augmentation des complications périnatales et justifie une prise en charge similaire à celle des diabètes préalables à la grossesse. Entre 24 et 28 SA, les seuils suggérés pour proposer une intervention thérapeutique sont respectivement 1,05 g/l à jeun et/ou 1,55-1,60 g/l deux heures après 75 g de glucose.