La maladie de Vogt-Koyanagi-Harada est une uvéo-méningite bilatérale d’origine auto-immune qui survient sur un terrain génétique particulier. Son diagnostic repose sur l’association variable de signes oculaires, à type de choroïdite multifocale voire d’inflammation antérieure, et d’atteintes extra-oculaires méningées, cutanées et auditives. Le traitement actuel repose sur une phase brève de corticothérapie à haute dose en bolus intra-veineux suivie d’un relais par voie orale au long cours. Nous présentons le cas d’une patiente atteinte de la maladie de Vogt-Koyanagi-Harada qui a partiellement répondu à une première phase de trois jours de corticothérapie intra-veineuse, mais pour laquelle le relais par corticothérapie orale s’est avéré inefficace au cours du mois suivant. Le recours à une seconde phase de corticothérapie intra-veineuse, un mois après le début du traitement, a alors permis une rapide amélioration lésionnelle et clinique. Nous discutons de l’intérêt du recours à plusieurs reprises à la corticothérapie à haute dose par voie intra-veineuse, non seulement active sur l’inflammation, mais aussi active de manière précoce sur la composante vasculaire de la maladie.