Nystagmus induit par des vibrations: physiopathogénie et intérêt en clinique.
Auteurs : Ulmer E1, Chays A, Brémond GLücke en 1973 a montré qu'un vibrateur appliqué sur la mastoïde peut induire sous certaines conditions un nystagmus. Depuis, de nombreux auteurs ont utilisé ce test appliqué à des populations homogènes de sujets normaux, ou de patients souffrant d'affections diverses bien caractérisées. Objectifs : Sachant que les résultats obtenus avec le vibrateur sont parfois en contradiction avec ceux d'autres tests vestibulaires, notre objectif est d'énoncer une hypothèse quant à la genèse du nystagmus induit, qui permette d'expliquer de telles contradictions. Matériel et méthodes : Pour atteindre ce but notre méthode a été de considérer sept situations cliniques très différentes. Chaque patient a subi un protocole comprenant des épreuves pendulaires et caloriques, ainsi qu'un test au vibrateur. Et finalement nous avons recherché une hypothèse permettant : - d'une part d'interpréter dans tous les cas les caractéristiques du nystagmus induit par le vibrateur, - et d'autre part de comprendre pourquoi certains résultats, obtenus par le vibrateur, ne sont pas corrélés à ceux obtenus par d'autres tests vestibulaires. Résultats et conclusions : En conclusion de cette analyse nous énonçons l'hypothèse que le vibrateur stimule préférentiellement, sinon exclusivement, les cellules phasiques des cupules et des macules vestibulaires. Cette hypothèse nous permet de retenir, pour les besoins de la pratique clinique quotidienne, un protocole très simple d'utilisation du vibrateur.