L’origine génétique, de plus en plus souvent incriminéeLes déficits hypophysaires congénitaux peuvent relever d’une origine génétique altérant le développement embryonnaire de l’hypophyse. Ce groupe étiologique a connu une grande expansion depuis l’avènement de la biologie moléculaire. De nombreux facteurs de transcription impliqués dans l’ontogenèse hypophysaire ont été découverts et, dans certains cas, leurs mutations ont été rapportées comme causes de déficits hypophysaires uniques ou multiples.Les déficits hypophysaires congénitaux isolésIls concernent les lignées somatotrope, gonadotrope et corticotrope. Ils résultent de mutations sur les gènes de l’hormone (comme le gène de l’hormone de croissance), d’un facteur régulant sa synthèse ou sa sécrétion (par exemple TPit pour la lignée corticotrope), ou d’un récepteur de ces facteurs (gènes des récepteurs de GHRH ou de GnRH).Les déficits hypophysaires congénitaux multiplesIls associent des altérations de sécrétion concomitantes ou successives de plusieurs hormones hypophysaires. Des mutations de gènes de facteurs de transcription impliqués précocement dans le développement hypophysaire (RIEG, HesX1, LHX4, LHX3, Prop1, POU1F1/Pit-1) en sont responsables. Elles sont associées à des phénotypes différents.Pour une meilleure prise en chargeLe suivi longitudinal de ces patients et l’étude des mutations dans des groupes de recherche spécialisés permettront d’établir des corrélations entre génotype et phénotype, aide précieuse à la prise en charge de ces maladies orphelines.