Le concept de la pathologie lobulaire a beaucoup évolué depuis sa première description. Cependant, cette pathologie reste encore mal comprise et n'est probablement pas toujours prise en charge de façon optimale. L'évolution des classifications histopathologiques avec une désignation commune de toutes ces proliférations, sous le terme de « néoplasie lobulaire », présente l'avantage de réduire les variations diagnostiques inter-obervateurs et de ne pas utiliser le terme de carcinome pour des lésions considérées classiquement comme des marqueurs de risque. Cependant, ce concept de lésion « marqueur de risque » tel qu'il a prévalu ces 20 dernières années est actuellement battu en brèche. Ainsi, l'aspect morphologique des lésions, leur extension et surtout leur devenir montrent clairement que sous cette dénomination commune, il existe une véritable hétérogénéité lésionnelle. Les données de la biologie moléculaire, associées à celles de l'immunohistochimie, permettent d'isoler des profils associés à des lésions histopathologiques particulières. La généralisation du dépistage a remis en question la notion que ces lésions n'étaient pas détectables par mammographie. Ceci pose alors le problème de l'attitude thérapeutique face à la découverte de ces lésions sur biopsies à l'aiguille.