Hypereosinophilie: démarche diagnostique.
Auteurs : Martinoni E1, Cornella F, Castioni J, Bressoud A, Kaeser PUne anamnèse détaillée, un status soigneux et quelques examens paracliniques permettent généralement d'objectiver la cause d'une hyperéosinophilie et de la traiter efficacement. Le praticien confronté à cette anomalie biologique se souviendra que les trois causes les plus fréquentes d'hyperéosinophilie sont dans l'ordre les parasitoses, les allergies et les médicaments. Il se rappellera également que toutes les hyperéosinophilies ne sont pas d'origine parasitaire ou allergique et qu'inversement certaines parasitoses et certaines allergies ne s'accompagnent pas d'hyperéosinophilie. En présence d'un asthme qui s'aggrave et d'une hyperéosinophilie, il pensera à une aspergillose broncha-pulmonaire allergique, une maladie de Widal ou un syndrome de Churg et Strauss. Enfin, avant de retenir le diagnostic d'un syndrome hyperéosinophilique idiopathique, il faudra exclure consciencieusement une hémopathie maligne, un cancer solide, une vasculite ou une collagénose.