Propos . –L’objectif du présent article est double : décrire les caractéristiques cliniques et anatomiques des bronchiolites de l’adulte associées à un trouble ventilatoire obstructif ; classer, selon une approche clinique, les principales étiologies ou cadres pathologiques à l’origine de cette entité.Actualité et points forts. –La bronchiolite constrictive est la forme anatomique la plus fréquemment observée. Le développement en quelques semaines d’une dyspnée avec toux et râles crépitants est la présentation clinique la plus courante. L’examen tomodensitométrique thoracique en coupes fines et en expiration forcée est l’outil de choix pour repérer les signes directs et indirects d’atteinte bronchiolaire. Le trouble ventilatoire obstructif, peu ou non réversible sous bronchodilatateurs, et l’hypoxie, restent longtemps modestes. La démarche diagnostique et la détermination de l’étiologie sont aisées lorsque la cause est manifeste ou le contexte évocateur : polyarthrite rhumatoïde, bronchectasies diffuses, transplantation pulmonaire ou greffe de moelle, inhalation de composés toxiques. La formation progressive de bronchectasies est usuelle. Le traitement n’est pas codifié ; il fait en général appel à une corticothérapie, éventuellement associée à des immunosuppresseurs ; son efficacité est limitée.Perspectives . –La connaissance des agents inhalés toxiques pour les voies aériennes distales progresse, ce qui permet d’édicter de nouvelles mesures de prévention. L’absence d’étiologie manifeste indique une recherche extensive, notamment perfibroscopique, d’un éventuel agent infectant et de corps minéraux. La négativité de ces investigations doit conduire à pratiquer, précocement, une biopsie pulmonaire chirurgicale. Les apports des modèles animaux en transplantation pulmonaire, la mise au point d’inhibiteurs de la fibrogénèse bronchiolaire et l’efficacité de certaines anti-cytokines sur les processus inflammatoires permettent d’explorer de nouvelles approches thérapeutiques.