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Utilisation des méthodes contraceptives par les jeunes femmes de Lomé (Togo).

Auteurs : Agbèrè AR1, Tchagafou M, Houédji K, Baëta S, Boukari B, Gaba-Amouzou B, Kouassi AK
Affiliations : 1Cellule togolaise de la recherche en santé de la reproduction en Afrique francophone, BP 20466, Lomé, Togo.
Date 2003 Octobre-Décembre, Vol 13, Num 4, pp 243-51Revue : Santé : cahiers d'étude et de recherches francophonesType de publication : article de périodique;
Résumé

Malgré la multiplication continue, depuis une dizaine d'années, des activités pour la promotion de la santé reproductive (SR) de la jeunesse togolaise, l'on assiste à une faible utilisation des services relatifs à cette santé de la reproduction, en particulier la contraception, par les jeunes femmes à Lomé. À seule fin de contribuer à comprendre les raisons d'une telle situation, nous avons mené une étude transversale dans les cinq arrondissements de la commune de Lomé du 8 mars 1999 au 17 avril 1999, auprès de 500 jeunes et adolescentes de 10 à 24 ans au travers d'entretiens directs semi-structurés. Les paramètres d'étude comprenaient: les caractéristiques socio-démographiques; les connaissances en matière de planification familiale; la méthode utilisée par l'enquêtée ou son partenaire sexuel, l'auteur de la prise de décision d'utiliser la méthode, l'accessibilité géographique et financière vis-à-vis de la méthode; les suggestions des femmes interrogées pour améliorer l'utilisation des services de SR, donc la prévalence contraceptive. Nous avons traité les données recueillies sur Epi-info 6.3® et utilisé le test de X2 dans la comparaison de certaines variables, avec 5 % comme seuil de significativité. Trois cent dix-huit sur 500 (soit 63,6 %) des jeunes et adolescentes vivaient en copinage; 43,4 % discutaient avec leurs parents des sujets de santé de la reproduction, notamment de la menstruation et des MST/Sida. Si 93,4 % des interviewées connaissaient le préservatif masculin et 68,2 % la méthode du calendrier, elles étaient peu nombreuses à les utiliser (respectivement 33,6 % et 31,8 %). Les interviewées décidaient avec leurs partenaires (37%) ou seules (28 %)) de l'utilisation d'une méthode contraceptive, où les parents étaient rarement sollicités (1 %). Par ailleurs, 3,8 % des enquêtées ont déclaré s'approvisionner dans un centre de santé et 20,6 % à la pharmacie ou au marché. Le manque de moyens, d'informations et d'intérêt, voire l'absence de besoins de rapports sexuels, étaient les principales raisons de la faible utilisation tant des centres de santé (dont le taux de fréquentation était de 10,4 %), que, surtout, des méthodes contraceptives médicales (11,2%). Le faible taux d'utilisation des services était lié au fait que les jeunes et adolescentes, en dehors du préservatif masculin, utilisaient moins les autres méthodes modernes. Il pourrait être amélioré par le renforcement de la sensibilisation appropriée de la population en matière de santé reproductive dans la jeunesse (40 %). Les méthodes médicales étaient très peu utilisées par rapport aux méthodes non médicales, d'où la raison fondamentale du faible taux d'utilisation des services de SR. La redéfinition de nouvelles stratégies impliquant les jeunes dans la prise en charge de leur santé de la reproduction devrait tenir compte des résultats de cette étude.

Mot-clés auteurs
Comportement sexuel; Condom; Contraceptif; Contraception; Femelle; Femme; Méthode; Oestroprogestatif; Période activité génitale; Technique; Utilisation;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Agbèrè A, Tchagafou M, Houédji K, Baëta S, Boukari B, Gaba-Amouzou B, Kouassi A. Utilisation des méthodes contraceptives par les jeunes femmes de Lomé (Togo). Sante. 2003 Oct;13(4):243-51.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 21/08/2017.


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