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Quadruple distraction interne avec avancement fronto-facial précoce pour faciocraniosténose.

Auteurs : Arnaud E1, Marchac D, Renier D
Affiliations : 1Unité de Chirurgie Crânio-faciale, Service de Neurochirurgie Pédiatrique, Hôpital Necker Enfants Malades, Paris.
Date 2004 Février, Vol 105, Num 1, pp 13-8Revue : Revue de stomatologie et de chirurgie maxillo-facialeType de publication : article de périodique;
Résumé

Introduction : La stratégie de prise en charge des faciocraniosténoses comprend habituellement au moins deux temps opératoires majeurs : un avancement frontal avant un an pour traiter la craniosténose, et un ou plusieurs avancements faciaux pour corriger la retrusion faciale. L'avancement fronto-facial monobloc (AFFM) est une intervention qui permet de corriger simultanément ces deux anomalies crânienne et faciale, mais, dans sa forme classique, sa morbidité en restreignait l'indication. Patients et méthode : Nous rapportons l'expérience préliminaire de l'AFFM chez 20 enfants dont l'âge moyen était de 3,2 ans (ages de 6 mois à 14 ans). L'intervention a consisté en une ostéotomie de type fronto-faciale monobloc totale avec mobilisation peropératoire sans avancement. Quatre distracteurs (Martin-Medizin), deux frontaux supra-orbitaires et deux faciaux temporo-malaires ont été positionnés et synthésés avec du matériel d'ostéosynthèse résorbable ou metallique. Chez un des patients les plus jeunes, une broche transfaciale a été utilisée entre les deux systèmes malaires. La distraction a été débutée à J7 en moyenne (J5 à J15) avec un rythme de 1 mm par jour sur chaque distracteur. L'avancement a été mené jusqu'à la butée maximale des dispositifs ce qui a nécessité de 15 à 20 jours. Le recul maximal a été de 30 mois. Résultats : La correction de l'exorbitisme supérieur et inférieur a été obtenue dans 18/19 cas permettant de rétablir l'occlusion palpébrale dans les cas extrêmes. Chez un enfant pour lequel la course du distracteur a été insuffisante (15 mm au lieu de 20), la correction a été partielle. La correction de la rétrusion maxillaire a également été satisfaisante chez 17/19 cas. Deux épisodes infectieux sont survenus durant cette phase initiale au niveau frontal et ont nécessité le retrait d'un distracteur et l'arrêt de la distraction (2/19). Une rupture de l'un des distracteurs est survenue chez un des patients a également nécessité une réintervention précoce. Un décès immédiat par hypertension intracrânienne suraiguë est survenu chez l'un des patients dans les 12 premières heures avant même que la distraction n'ait été débutée, chez une maladie de Crouzon traitée tardivement. Chez trois des six premiers patients, l'ablation des dispositifs de distraction à 3-4 mois a eu pour conséquence un recul secondaire. Pour les suivants, les dispositifs ont été laissés plus de six mois et la conservation de l'avancement initial semblait obtenue, mais l'ostéogénèse restait limitée. Discussion : L'utilisation de la distraction lors d'un avancement frontofacial monobloc semble en réduire la morbidité. II serait ainsi possible d'augmenter les indications d'une telle procédure dont le principe est adapté aux faciocraniosténoses sévères. L'insuffisance de croissance génétique nécessite d'autres interventions ultérieurement. L'évolution à long terme reste à être évaluée.

Mot-clés auteurs
Distraction; Dysostose crâniofaciale; Face; Front; Frontal; Interne; Naissance multiple; Précoce; Stomatologie; Traitement;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Arnaud E, Marchac D, Renier D. Quadruple distraction interne avec avancement fronto-facial précoce pour faciocraniosténose. Rev Stomatol Chir Maxillofac. 2004 Fév;105(1):13-8.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 23/08/2017.


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