Le but de cette étude était d’analyser la répartition saisonnière et mensuelle des différents sous-types d’accidents vasculaires cérébraux (AVC), ainsi que l’influence des paramètres météorologiques conventionnels sur leur survenue. L’étude, fondée sur les données de population du registre des AVC de la ville de Dijon, a inclus 3 287 patients ayant eu un accident vasculaire cérébral au cours des années 1985 à 1998. La répartition saisonnière a mis en évidence une baisse estivale pour tous les sous-types d’AVC, la différence entre les saisons étant significative pour l’infarctus cérébral, l’infarctus cardioembolique et l’infarctus athérothrombotique des grosses artères, ainsi que pour le total des AVC. L’automne et le printemps furent les saisons à plus haut risque cérébrovasculaire, avec un pic significatif en octobre pour l’infarctus cérébral. Les corrélations avec les données météorologiques ont montré une influence de la température, de l’humidité relative, de la vitesse du vent, de l’insolation ou de la neige sur certains sous-types d’AVC. Ces résultats diffèrent parfois de ceux d’études antérieures réalisées sous d’autres climats et en présence d’autres facteurs de risque, ce qui souligne la nécessité de procéder à des études épidémiologiques régionales si l’on veut déterminer les relations entre saisons, facteurs météorologiques et AVC.