Neurobrucellose: études clinique et thérapeutique de 15 patients.
Auteurs : Koussa S1, Tohmé A, Ghayad E, Nasnas R, El Kallab K, Chemaly RDans cette étude rétrospective, nous rapportons 15 cas de neurobrucellose. Les manifestations cliniques, souvent inaugurales, étaient variées : méningoencéphalite (5 cas), méningite aiguë ou subaiguë (4 cas), hypertension intracrânienne (2 cas), polyradiculonévrite avec dissociation albumino-cytologique (2 cas), isolée ou associée à une hémorragie cérébroméningée, myélite transverse (1 cas), abcès épidural lombaire avec atteinte radiculaire (1 cas). L'atteinte des nerfs crâniens ou des manifestations transitoires, mimant un accident ischémique, pouvaient être associées. Des lésions inhabituelles évocatrices de démyélinisation du système nerveux central étaient observées à l'imagerie par résonance magnétique dans 1 cas de neurobrucellose chronique. Le liquide céphalorachidien révélait une pléïocytose à prédominance lymphocytaire dans la majorité des cas, un taux abaissé de glucose dans un tiers des cas et un taux élevé de gammaglobulines dans deux tiers des cas. Dans le liquide céphalorachidien, le test de Wright et la culture étaient peu contributifs au diagnostic. Les antibiotiques les plus fréquemment utilisés étaient la rifampicine, la doxycycline et le triméthoprime-sulfaméthoxazole, dans des combinaisons diverses et pendant au moins 3 mois. L'évolution était favorable, parfois au prix de séquelles modérées. La liste des diagnostics différentiels de la neurobrucellose est vaste et, en zone d'endémie, elle doit être recherchée devant toute atteinte neurologique inexpliquée.