Comment j'explore ... la controverse à propos de la place de l'hyperglycémie provoquée par voie orale en clinique.
Auteurs : Luyckx FH1, Scheen AJL’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) a été largement utilisée pour diagnostiquer un diabète sucré, un diabète gestationnel ou une diminution de la tolérance au glucose. Depuis 1997, elle n’est cependant plus considérée comme le test de premier choix pour le diagnostic de diabète sucré ou de la diminution de tolérance au glucose et ce, au profit de la simple glycémie à jeun. De nombreuses études ont cependant attiré l’attention sur les résultats discordants fournis par ces deux approches diagnostiques si bien que certains plaident pour le maintien de l’HGPO comme aide au diagnostic de diabète. Par ailleurs, on assiste depuis quelques années à un engouement pour le concept d’hyperglycémie post-prandiale, considérée comme un facteur de risque cardio-vasculaire majeur, et pour la diminution de tolérance au glucose en tant que marqueur de risque de progression vers un diabète de type 2 avéré, deux paramètres bien évalués par l’HGPO. Ainsi, si la place à réserver à l’HGPO fait actuellement l’objet d’un débat passionné, ce test nous paraît devoir garder une place de choix en biologie clinique.