Diagnostic différentiel des onychomycoses.
Auteurs : Feuilhade de Chauvin M1, Lacroix CAfin de proposer le traitement le mieux adapté à un patient venu consulter pour une onychopathie, il est indispensable d'établir un diagnostic étiologique correct. La symptomatologie des onychomycoses, qui représentent environ 50 p. 100 des onychopathies, peut se résumer, en pratique clinique, en six tableaux sémiologiques : hyperkératose disto-latérale du lit de l'ongle et de la tablette avec onycholyse, leuconychie profonde ou superficielle, mélanonychie, présence d'une paronychie, onycholyse disto-latérale et destruction de l'ensemble de la tablette unguéale. Toute onychopathie qui accompagne une affection dermatologique ou une maladie générale aboutissant aux mêmes modifications de l'appareil unguéal devient un diagnostic différentiel d'une onychomycose. Néanmoins, dans bien des cas, un examen clinique complet du tégument et des muqueuses du patient peut orienter vers le diagnostic étiologique de l'onychopathie. Cependant, différentier une onychopathie non fongique d'une onychomycose relève parfois d'un véritable challenge clinique. Au moindre doute, d'autant plus que l'association onychomycose et dermatose ou maladie générale est toujours possible, un examen mycologique réalisé dans de bonnes conditions doit être pratiqué, parfois complété par un examen histologique afin d'aboutir au bon diagnostic étiologique.