Colposcopie : apport du test HPV en pratique clinique
Auteurs : Monsonego JDate 2004 Janvier, Vol 32, Num 1, pp 62-74Revue : Gynécologie, obstétrique & fertilitéType de publication : article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/j.gyobfe.2003.10.025Les indications de la colposcopie ont évolué ces derniers mois tenant compte de la nouvelle terminologie de Bethesda, de l'introduction du test HPV dans la pratique clinique et des récentes recommandations et consensus. La colposcopie demeure la technique de référence après frottis anormal, en particulier après frottis atypiques (ASC-H, AGC, LSIL, HSIL). Pour les patientes avec un frottis ASC-US, la colposcopie pratiquée chez les seules femmes HPV à haut risque positif augmente sa spécificité. Lorsque le frottis est pratiqué en suspension liquide, l'option du test HPV est privilégiée dans cette indication. Dans le cadre du dépistage primaire après l'âge de 30 ans, la persistance de deux tests HPV à haut risque positif à neuf mois d'intervalle chez les patientes à frottis normal est une indication de colposcopie. Pour le suivi des patientes ASC-US/LSIL et CIN I non traitées, il est démontré que la colposcopie réalisée à 12 mois après un seul test HPV à haut risque positif est aussi performante que celle réalisée après deux ou trois frottis de contrôle anormaux. Après excision ou conisation pour CIN de haut grade, la colposcopie après un test HPV à haut risque positif à six mois est aussi performante que celle fondée sur le frottis et la colposcopie à six mois. Sauf cas particulier, aucune décision thérapeutique ne doit être prise sur le seul résultat du test HPV. Les indications traditionnelles de la colposcopie, en particulier après frottis inadéquats persistants, pour l'évaluation du col chez les patientes présentant des condylomes acuminés génitaux externes ou une papulose bowénoïde, en cas de leucorrhées ou métrorragies provoquées persistantes gardent toujours leur intérêt.