Étude. –L’étude avait pour objectif d’évaluer les facteurs de risque professionnels et extraprofessionnels du syndrome du tunnel radial (STR) chez les employés de trois grandes entreprises.Méthodes. –Vingt-et-un cas de STR ont été comparés à 21 témoins appariés sur l’âge, le sexe et l’entreprise. Dans neuf cas, le STR est associé à un syndrome du canal carpien (SCC). L’analyse a porté sur les antécédents médicaux, les activités domestiques et les caractéristiques ergonomiques et organisationnelles des postes de travail.Résultats. –L’étude a démontré l’existence de trois facteurs de risque du STR liés aux conditions de travail. L’exercice régulier de force d’au moins 1 kg (OR = 9,1 [1,4–56,9]) était le principal facteur de risque biomécanique. Le travail statique de la main était fortement associé avec un risque accru de STR (OR = 5,9 [1,2–29,9]), de même que le fait de travailler avec le coude régulièrement en extension (0–45°) (OR = 4,9 [1,0–25,0]). L’extension complète du coude, associée à une pronosupination de l’avant-bras est susceptible de traumatiser le nerf radial dans le tunnel radial. En revanche, aucun facteur personnel et aucune activité extraprofessionnelle n’était associée à un risque accru de STR.Conclusions. –L’étude a démontré que les mouvements nécessitant des efforts intenses et réalisés avec le coude en extension et l’avant-bras en pronosupination augmentent le risque de STR.