Objectifs. –L’imagerie des vasculopathies lenticulostriées néonatales (VLSN) est maintenant bien définie, mais le pronostic n’est pas connu en dehors des syndromes TORCH avérés. Ce travail décrit le devenir à court, moyen et long terme, de VLSN d’origines diverses.Population et méthodes. –Sur 9138 nouveau-nés examinés en échographie transfontanellaire (1981–2000), 70 ont présenté une VLSN mineure (35), modérée (27), ou majeure (8), isolée dans 42 cas et associée à des hémorragies péri-intraventriculaires mineures et/ou des leucomalacies périventriculaires dans 28 cas. Les dossiers cliniques ont été analysés, et les survivants ont été suivis selon les modalités habituelles dans notre unité.Résultats. –Sur neuf décès, huit cas comprenaient de graves anomalies congénitales, métaboliques ou malformatives ou acquises (jumeaux monochoriaux transfusés). Sur 61 survivants, huit ont été perdus de vue dans la première année et 53 ont été suivis de 21 mois à neuf ans sept mois (médiane 4 ans 5 mois). Sur 53 enfants, 35 (66 %) étaient strictement normaux, huit avaient des perturbations neurodéveloppementales mineures, quatre des déficits modérés et six des déficits majeurs. Sur 34 survivants après VLSN isolée et de devenir connu, 27 enfants étaient normaux (79 %), vs 8/19 (42 %) après VLSN associée.Conclusions. –Les VLSN mineures ou modérées isolées sont en majorité de bon pronostic à long terme. Quelle que soit la gravité de la VLSN, le pronostic des formes associées dépend essentiellement de la sévérité des lésions parenchymateuses. Les formes majeures de VLSN doivent constituer un sérieux signe d’avertissement faisant rechercher des anomalies congénitales dont dépend le pronostic.