Coeliochirurgie gynécologique et ventre cicatriciel: quel abord de la cavité péritonéale?
Auteurs : Durand-Réville M1, Guichard-Checchi C, Ejnès L, Boulanger JP, Gilly V, Bongain A, Gillet JYObjectif. Identifier et discuter, en cas de ventre cicatriciel, les avantages de chaque technique d'entrée dans la cavité péritonéale en coeliochirurgie gynécologique. Méthode. Synthèse de la littérature visant à comparer l'intérêt des techniques d'entrée dans la cavité péritonéale dans le cas particulier des ventres cicatriciels. Résultat. Un antécédent de laparotomie est le principal facteur de risque de complication en coeliochirurgie. La présence d'adhérences péri ombilicales expose la patiente aux risques de plaies accidentelles lors de la phase d'installation du pneumopéritoine ou de l'insertion du premier trocart, notamment lorsque ces gestes s'effectuent à l'aveugle par la technique habituelle dite « fermée ». Ces dernières années, de nombreuses méthodes ont été décrites afin de minimiser ce risque, soit en variant le site d'insertion de l'aiguille de Veress, soit en utilisant des techniques réduisant le nombre de gestes effectués à l'aveugle. Parmi elles, on peut citer l'Open laparoscopy, les trocarts optiques, la double laparoscopie, et l'usage des microlaparoscopes. Conclusion. Les données actuellement disponibles ne permettent pas de conclure à la supériorité d'une technique d'entrée dans la cavité péritonéale. Cependant, il se dégage que la variation du site d'introduction afin d'éviter les zones cicatricielles et la capacité à reconnaître une plaie accidentelle doivent être des éléments déterminant pour guider le chirurgien dans son choix. Dans ces conditions, la technique de la double laparoscopie nous paraît être actuellement sous utilisée.