Se poser cette question pourrait paraître vain ou absurde mais en y regardant de près, force est de constater qu’il s’agit sinon de concepts différents, du moins d’une vision différente de la médecine. Être confronté au malade et non pas seulement à la maladie, regarder et entendre la personne sans la réduire à un de ses organes, c’est pratiquer une médecine globale véritablement concernée tant par la psyché que par le soma et non une médecine somatique ne recourant à la psychologie qu’en désespoir de cause, en cas d’échec. Plutôt que de plaquer de manière artificielle sur une médecine du corps des recettes qui se voudraient d’ordre psychologique, tentons ce pari : un usage concomitant, simultané dans le temps et l’espace de la gynécologie du corps et de la psyché. La gynécologie psychosomatique demande certes une volonté et une formation, de la disponibilité et même de la curiosité, mais elle est un rempart contre l’ennui et la routine, une source de plaisir aussi. Et que souhaiter de plus vivifiant à nos patientes qu’un gynécologue heureux ?