L’activité des centres FESUM de France, Belgique et Suisse a été évaluée de façon prospective pendant une semaine en juin 2002. La participation a été de 90 % en France et 30 % dans les autres pays francophones. Un total de 2360 fiches ont été analysées concernant essentiellement de jeunes adultes actifs. La plupart des patients sont arrivés au centre FESUM par un véhicule non spécialisé (86 %). Plus de la moitié des patients ont été traités en consultation externe (66 %). L’hospitalisation de jour a concerné 29 % des patients alors que seulement 4,6 % ont été hospitalisés. Les accidents de travail ne représentent que 28 % des accidents. Plus de la moitié (62 %) sont des accidents domestiques. Les traumatismes fermés représentent 50 % des cas. Parmi les traumatismes ouverts, il s’agissait d’une amputation complète dans 33 cas. Dans 32 % des cas, la gravité initiale permet de prévoir d’emblée des séquelles définitives. La moitié (45 %) des patients a bénéficié d’un traitement chirurgical. Un geste microchirurgical a été effectué dans 15 % des cas, dont six replantations. Presque tous les patients (95 %) ont été traités le jour même de leur présentation au centre FESUM. Le traitement a été considéré comme retardé à cause d’un dysfonctionnement à l’intérieur de la structure FESUM dans 113 cas (5 %). D’après cette étude, on peut estimer que la FESUM prend actuellement en charge environ 120 000 patients par an, dont 54 000 nécessitant une intervention chirurgicale. On estime le nombre d’urgences mains et poignets par an en France à plus de 1,4 millions. L’amélioration du tri des patients dans les centres d’urgence est donc une tâche prioritaire. Nos efforts d’organisation reposent actuellement sur plusieurs projets : diffusion d’une fiche d’orientation à l’usage des urgentistes, diffusion d’un numéro de téléphone unique, réévaluation de l’importance de la chirurgie de la main dans la formation universitaire, constitution de réseaux de soins. Un nouvel audit sera mis en route au mois de mars 2003.