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Biocompatibilité des membranes de dialyse: le rôle de l'adsorption.

Auteurs : Chanard J1
Affiliations : 1Service de néphrologie, Centre hospitalier universitaire de Reims.
Date 2003, Vol 24, Num 7, pp 359-65Revue : NéphrologieType de publication : article de périodique; revue de la littérature;
Résumé

Ces dernières années, le concept de biocompatibilité membranaire appliquée à l'hémodialyse a acquis une pertinence clinique indiscutable dont l'impact thérapeutique ne peut être négligé. De nombreuses définitions de la biocompatibilité ont été proposées. Toutes se réfèrent aux réactions induites par le contact du sang avec le circuit extracorporel qui inclut, non seulement la membrane de dialyse, mais aussi les connections, la qualité du dialysat et le contact avec l'air ambiant. Concrètement, la notion de biocompatibilité est documentée par l'évaluation différentielle entre membranes de dialyse d'un nombre d'événements indésirables tant cliniques que biologiques. Faute d'études prospectives pertinentes, méthodologiquement robustes, il n'est pas possible de démontrer que l'usage constant d'un type de membrane a un effet significatif sur la mortalité en hémodialyse chronique. Certains événements cliniques permettent toutefois un tri entre différents degrés de biocompatibilité. L'inflammation, les réactions d'hypersensibilité immédiate, la dénutrition, la survenue d'une amylose dérivée de la β2 microglobuline sont des critères pertinents de biocompatibilité. Les membranes synthétiques créditées d'une meilleure biocompatibilité que les membranes cellulosiques ont une grande perméabilité aux protéines plasmatiques de faible poids moléculaire. Cette caractéristique favorable au transfert convectif varie d'une membrane synthétique à l'autre. Ces différences ne sont pas seulement dues aux modifications subtiles de la taille des « pores » des membranes. Elles rendent compte aussi de propriétés d'adsorption protéique plus ou moins sélectives que reflètent les spécificités physico-chimiques des membranes de dialyse. L'adsorption protéique ne dépend pas seulement des conditions rhéologiques du circuit extracorporel, mais surtout des propriétés physico-chimiques de la membrane. Ces dernières contrôlent au premier chef l'hémobiocompatibilité par le biais d'interactions entre les protéines plasmatiques et divers domaines hydrophobes et hydrophiles présents à la surface et au sein des membranes. C'est ainsi que la probabilité d'interaction diffère selon la nature chimique de la membrane: polymère simple/copolymère et sa structure: gel ou pores rigides. A terme sera vraisemblablement évaluée la rugosité de surface qui contribue aux caractéristiques du film biologique qui se constitue pendant la séance de dialyse et tapisse la membrane de dialyse. Ses caractéristiques apparaissent nécessaires à la définition de la biocompatibilité. C'est en modulant la composition du biofilm et notamment en y incorporant certaines molécules comme l'héparine, pour diminuer la thrombogénéicité du circuit extracorporel ou des agents anti-oxydants pour diminuer le stress oxydatif, que l'on pourra améliorer la biocompatibilité des membranes de dialyse.

Mot-clés auteurs
Absorption; Biocompatibilité; Circuit extracorporel; Dialyse; Héparine; Membrane; Produit synthétique; Protéine;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Chanard J. Biocompatibilité des membranes de dialyse: le rôle de l'adsorption. Nephrologie. 2003;24(7):359-65.
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Dernière date de mise à jour : 23/08/2017.


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