Objectifs. –Évaluer la technique d’étalement en couche mince que nous avons développée.Patientes et méthode. –Une agitation, une calibration et une centrifugation en phase liquide sont les étapes essentielles et spécifiques de cette technique. Plus de 160 000 échantillons ont été préparés selon cette méthodologie en huit ans.Résultats. –Le bénéfice immédiat de la technique est l’augmentation du nombre de prélèvements interprétables : 99,9 %.Les premières années : nette augmentation du taux de détection des lésions en comparaison avec le frottis conventionnel (1,7 vs 0,9 % pour les lésions de bas grade ; 1,0 vs 0,4 % pour les lésions de haut grade). Après trois ans, le taux de détection des lésions de bas grade est resté élevé (1,7 %) alors que les ASCUS/AGUS et les lésions de haut grade ont diminué pour atteindre respectivement 1,1 et 0,4 %.Discussion et conclusion. –La qualité de l’étalement, la meilleure approche de la pathologie endocervicale, la possibilité d’identifier des événements rares nous ont permis dans un premier temps d’augmenter la détection des lésions. Après trois années de « rattrapage » de lésions oubliées par le frottis conventionnel, le taux de lésions de haut grade s’est stabilisé à 0,4 %. Il convient donc de prendre en compte la notion de temps quant à l’évaluation du taux de détection des lésions en couche mince comparé à celui du frottis conventionnel.