Objectifs. –Décrire l’instauration et le suivi du traitement hormonal substitutif (THS) en pratique gynécologique courante en France et évaluer au terme de la première année d’instauration les facteurs discriminants de l’observance.Patientes et méthodes. –Six cent dix-neuf gynécologues répartis sur l’ensemble du territoire français et 1428 femmes ménopausées ont été inclus dans une étude épidémiologique transversale puis longitudinale conduite sur une année. Ils ont répondu à un questionnaire spécifique créé pour cet observatoire. Un THS par patch a été instauré chez toutes les patientes.Résultats. –Un an après l’instauration du THS, 1161 patientes ont complété l’observatoire : 959 (82,6 %) étaient toujours sous THS et 202 (17,4 %) avaient arrêté tout THS. Très peu de différences ont été observées entre les patientes encore sous THS et celles ayant arrêté tout THS. Les deux groupes de patientes étaient comparables sur l’ensemble de leurs caractéristiques sociodémographiques ainsi que sur les caractéristiques démographiques et la pratique médicale de leurs gynécologues. Les patientes ayant arrêté tout THS étaient plus souvent venues à la consultation initiale pour un renouvellement de traitement et avaient moins souvent posé de questions sur les bénéfices du THS vis-à-vis de la sexualité, que les autres patientes.Discussion et conclusion. –L’observance à un an d’un THS par patch instauré par le gynécologue est bonne. Ce résultat peut être associé à la qualité de prise en charge par les gynécologues, qui écoutent leurs patientes, expliquent les modalités thérapeutiques, initient un traitement personnalisé à doses modérées, et l’adaptent aux besoins des patientes.