Conséquences fusionnelles d'une faible déviation oculomotrice: analyse clinique d'une sous-estimation fréquente.
Auteurs : Paris V1Nous proposons l'étude rétrospective d'une série de patients présentant une déviation oculomotrice de faible amplitude entraînant pourtant une symptomatologie clinique. Notre population a été séparée en quatre groupes en fonction du type de déviation et de la correspondance rétinienne. Les trois premiers groupes présentent une correspondance rétinienne normale (CRN) et une déviation torsionnelle (groupe I: N =3), verticale (groupe II: N=6) ou horizontale (groupe III: N=7). Dans le groupe I, la torsion subjective était nulle et la verticalité inférieure à 5D et compensée par la fusion en position primaire. Dans les groupes II et III, la déviation maximale était respectivement de 5 et de 8 D. Le groupe IV (N=7) comprend des patients associant une anomalie de correspondance rétinienne (CRA) et une faible déviation horizontale (< ou = 15 D). Dans les groupes avec CRN, l'utilisation de tests cliniques simples (barre de prismes pour les déviations verticales et horizontales, photos du fond d'oeil et coordimètre de Weiss pour les déviations torsionnelles) ont permis d'analyser l'amplitude de fusion correspondante. Un traitement simple a fait disparaître les symptômes dans tous les cas. Par la chirurgie dans deux cas du groupe I, par un traitement optique pur dans un cas du groupe Il et un cas du groupe III. Tous les autres cas ont bénéficié d'une correction prismatique de faible puissance. Nous insistons sur la simplicité et l'efficacité des moyens diagnostiques et thérapeutiques pour aider des patients souffrant souvent d'une symptomatologie chronique sous-évaluée.