Tumeurs de vessie et marqueurs moléculaires: bilan et perspectives.
Auteurs : Molinié V1, Longchampt E, Ouazana D, Lebret TAvec près de 15 000 nouveaux cas par an, les tumeurs de la vessie représentent en France, la deuxième pathologie tumorale urologique, après le cancer de la prostate. Malgré les progrès des techniques chirurgicales et l'avènement de protocoles thérapeutiques basés sur la résection trans-urétrale éventuellement associée à un traitement adjuvant (immunothérapie ou chimiothérapie endovésicale), l'évolution naturelle des lésions superficielles reste marquée par deux risques : la récidive et la progression. Malgré les efforts impressionnants développés par les différentes équipes pour rechercher un marqueur pronostique, actuellement aucun de ces marqueurs n'a remplacé les critères histo pronostiques usuels que sont le stade et le grade. Bien que les techniques de détections des instabilités microsatellites soient prometteuses, les nombreuses difficultés liées à l'utilisation de ces marqueurs empêchent leur application en routine, et font qu'ils sont actuellement du domaine de la recherche. Espérons que les nouvelles techniques modernes d'analyse des tissus, comme les bio puces à ADN ou les méthodes de tissue-arrays permettant d'analyser en même temps des centaines, voire des milliers de gènes et de tumeurs permettront de dégager des marqueurs biologiques pronostiques voire thérapeutiques. Parmi les différents marqueurs proposés, seuls l'index prolifératif donné par l'expression de Ki67, l'expression de p53 et d'EGF-R ont fait l'objet d'études prospectives comparatives. Ki-67 semble être le meilleur marqueur de progression tumorale, son expression et les résultats de son interprétation étant moins aléatoire que ceux de p53.