La spécialisation en dermatologie naquit, en France, en 1801, à l'hôpital Saint-Louis, à la faveur des réformes révolutionnaires qui modifièrent profondément le fonctionnement des hôpitaux parisiens. L'hôpital Saint-Louis occupe ainsi une place éminente dans l'histoire de la dermatologie en France, renforcée par le rôle de Jean-Louis Alibert, fondateur de l'école française de dermatologie. En dépit de la place occupée par les médecins de hôpital Saint-Louis dans la fondation et le développement de l'école française de dermatologie, d'autres médecins contribuèrent, hors de Saint-Louis à l'épanouissement de la pensée dermatologique. L'oeuvre de Pierre Rayer, au 19e siècle à Saint-Antoine puis à la Charité, se situe dans cette perspective. Plus récemment l'éclatement de la Faculté de Médecine en Centres hospitalo-universitaires a permis la création de plusieurs pôles de soins, d'enseignement et de recherche dans les hôpitaux de l'Assistance publique à Paris. La syphilis fit, dès les premiers temps, partie de l'enseignement et de la pratique des dermatologues. A Paris, plusieurs hôpitaux dits « spéciaux » furent créés pour accueillir les patients malades de la syphilis. Pus tard, l'existence de ces hôpitaux fut remise en question en raison notamment des contraintes que leur fonctionnement imposaient aux malades. La création de dispensaires anti-vénériens fut une réponse au souhait des médecins de faciliter l'accès aux soins.