Objectif. –Évaluer l’apport de l’hystéroscopie dans le traitement des synéchies utérines notamment en ce qui concerne les troubles de la fertilité.Patientes et méthodes. –Nous avons analysé rétrospectivement une série de 120 patientes porteuses de synéchies utérines traitées exclusivement par hystéroscopie. L’âge moyen était de 34 ans (extrêmes : 21–45 ans). Cent neuf patientes (90,8 %) présentaient des troubles de la fertilité, 110 (91,7 %) des troubles des règles et 2 étaient asymptomatiques (0,2 %). Cent cinquante-cinq hystéroscopies opératoires étaient réalisées dont 124 électrosections (80 %) et 31 effondrements (20 %). Quatre-vingt-seize patientes ont été traitées en une seule séance endoscopique, 17 en 2 séances, 3 en 3 séances et 4 en 4 séances. Le recul moyen d’observation est de 26,8 mois (extrêmes : 6–52 mois).Résultats. –Cent seize patientes (96,7 %) avaient un bon résultat anatomique après 1, 2 ou 3 gestes itératifs. Un bon résultat sur les troubles des règles était noté dans 58,2 % des cas. Quarante-neuf grossesses étaient obtenues (44,9 %), réparties en : 35 naissances vivantes, 13 avortements et une grossesse molaire.Discussion et conclusion. –L’hystéroscopie, geste simple, reproductible, de faible morbidité doit être indiquée de première intention dans tous les cas de synéchies avec infertilité. Le pronostic de fertilité est étroitement lié à la gravité de la synéchie et à sa localisation.