Des comptes de la santé par pathologie. Un prototype sur l'année 1998.
Auteurs : Paris V1, Renaud T, Sermet CEn 2001, la consommation de soins et biens médicaux (CSBM) s'élevait à 128 milliards d'euros (838 milliards de francs), soit 8,7 % du PIB. Les soins hospitaliers représentaient 44,9 % de la CSBM, les soins ambulatoires 26,4 % et les médicaments 21,4 %. L'élaboration du prototype de comptes par pathologie présenté dans cet article vise à répondre à deux types de questions: à quelles pathologies ces ressources sont-elles allouées? Pour une pathologie donnée, comment se répartissent les dépenses de soins hospitaliers, de soins ambulatoires et de médicaments? La méthodologie retenue pour réaliser ces comptes de la santé par pathologie est une approche descendante: partant des dépenses connues dans les comptes, elle applique des clefs de répartition obtenues à partir des sources médicalisées existantes. La nomenclature utilisée est la 10e révision de la Classification internationale des maladies (Cim). À chaque pathologie ne sont affectées que les dépenses liées à son propre traitement, sans tenir compte des coûts dus à ses éventuelles complications. La première version de ce prototype, réalisée pour l'année 1998, permet de répartir 83 % des dépenses par grand chapitre de la Cim. Les maladies de l'appareil cardiovasculaire occasionnent 10,7 % de la dépense totale, précédant ainsi les troubles mentaux (9,4 %), puis six catégories diagnostiques qui s'échelonnent respectivement entre 6,3 % et 5,2 % de la CSBM: les affections de la bouche et des dents, les maladies respiratoires, les affections ostéo-articulaires, les traumatismes, les tumeurs et, enfin, les maladies génitourinaires.