Toxidermies dues aux antirétroviraux chez les patients infectés par le VIH.
Auteurs : Caumes E1, Bossi P, Katlama C, Bricaire FCirconstances et caractéristiques Le risque de toxidermie est plus élevé chez les patients infectés par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH). Les toxidermies les plus courantes sont l'exanthème maculo-papuleux et le syndrome d'hypersensibilité médicamenteuse. Ces toxidermies sont principalement observées avec les inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse (névirapine, efavirenz) et l'abacavir. Des toxidermies ont aussi été observées avec des inhibiteurs nucléosidiques de la transcriptase inverse (zalcitabine) et les inhibiteurs de protéase. Au point de vue gravité Les toxidermies observées sont le plus souvent bénignes (exanthèmes maculo-papuleux) et ne nécessitent pas toujours l'interruption du traitement. Mais certaines toxidermies (syndromes de Stevens-Johnson, de Lyell et d'hypersensibilité médicamenteuse) peuvent engager le pronostic vital et contre-indiquent la poursuite du traitement et également sa réintroduction brutale. Prévention et conduite pratique Plusieurs études ont évalué les facteurs de risque des toxidermies à la névirapine et des réactions d'hypersensibilté à l'abacavir. La conduite à tenir varie en fonction du médicament responsable, de la forme clinique de la toxidermie et des alternatives possibles.