Tout médecin a une responsabilité directe dans la lutte contre la tuberculose (LAT) comportant la vaccination par la BCG et le dépistage ciblé avec diagnostic des sujets contacts. Chez l’enfant, le diagnostic des sujets contacts est indispensable, car l’évolution est rapide de la primo-infection (PI) vers la maladie. Les deux stratégies d’investigation, facilitées par la levée de l’anonymat (« signalement ») de la déclaration obligatoire, sont : recherche de cas secondaire(s) autour d’un cas de tuberculose contagieuse nouvellement diagnostiqué ; recherche d’un contaminateur devant une maladie ou une PI récente de l’enfant. Le dépistage se fait en cercles concentriques (des contacts étroits aux plus occasionnels). La recherche d’un contaminateur se fait par radiographie pulmonaire (RP) chez les adultes en contact étroit (famille, collectivité proche) suivi du dépistage dans l’entourage du contaminateur. Autour d’un cas de tuberculose bacillifère, les PI récentes sont dépistées par l’intradermoréaction à la tuberculine (IDR), complétée par RP, lorsqu’elle est positive. La RP est proposée d’emblée aux personnes âgées ou immunodéprimées et aux enfants de moins de 5 ans. Chez ces derniers, une RP normale n’excluant pas de petites adénopathies médiastinales, un scanner thoracique est facilement proposé. L’IDR malgré les limites de sa sensibilité et de sa spécificité est indispensable chez l’enfant. Toute PI de l’enfant, même latente, doit être traitée. En France, l’association isoniazide–rifampicine est proposée, toujours avant l’âge de 3 ans, souvent jusqu’à l’âge de 10 ans. La durée de 6 mois est communément admise. Les tuberculoses patentes reçoivent une trithérapie ou une quadrithérapie initiale de 2 mois suivie d’une bithérapie de 4 mois. Le succès du traitement repose sur la motivation et la coordination des équipes d’intervention.