Objectifs. –Décrire les pratiques vaccinales des médecins généralistes et des pédiatres chez les nourrissons de 0 à 24 mois et les éventuelles modifications du calendrier vaccinal.Résultats. –L’enquête a concerné 1355 médecins âgés de 46 ± 8 ans dont 42,7 % de généralistes et 57,3 % de pédiatres. Seul un tiers de ces médecins a déclaré suivre strictement les recommandations du calendrier vaccinal (33,1 %). Ce pourcentage était plus élevé chez les médecins généralistes (43,4 %) que chez les pédiatres (25,5 %) (p < 0,001). Les adaptations apportées concernaient essentiellement l’âge d’administration du premier vaccin DTCP Hib retardé de 1 à 2 mois. Certains vaccins étaient plus spécifiquement concernés : pour le ROR, il existait un retard à la vaccination et le taux de couverture était de 75 % à 18 mois avec une adaptation plus fréquente pour les généralistes que pour les pédiatres (16,9 vs 9,6 % ;p < 0,05). Le vaccin contre l’hépatite B était celui qui a suscité le plus d’inquiétude chez les parents. La multiplicité des injections a été citée en premier (53,5 %) devant l’âge jugé trop faible des nourrissons (39,1 %) pour justifier des adaptations du calendrier vaccinal, et ce, tant par les généralistes que par les pédiatres.Conclusion. –Certains vaccins ont un taux de couverture vaccinale très insuffisant. La mise à disposition de vaccins combinés hexavalents contenant la valence hépatite B devrait favoriser l’obtention d’un meilleur taux de couverture vaccinale pour le vaccin hépatite B et permettrait l’introduction du vaccin antipneumoccique heptavalent conjugué sans augmenter le nombre d’injections. Il est nécessaire de se mobiliser notamment pour augmenter le taux de couverture vaccinale du ROR et contre l’hépatite B.