Introduction. –La lymphadénite histiocytaire nécrosante ou maladie de Kikuchi-Fujimoto (MK) affecte le plus souvent la femme jeune et se caractérise par une hypertrophie ganglionnaire localisée, habituellement cervicale, parfois fébrile. Son diagnostic implique l’étude immunohistochimique d’une adénopathie. La physiopathologie demeure inconnue mais correspond probablement à un désordre immunitaire limité aux tissus lymphoïdes et déclenché par une stimulation antigénique, d’origine présumée infectieuse. La MK guérit spontanément en quelques semaines et les cas de récidive à distance sont très rares. Elle s’associe parfois à un lupus érythémateux systémique, plus exceptionnellement à un lupus discoïde isolé.Exégèse. –Nous rapportons l’observation d’une rechute de MK survenue 9 ans après l’épisode initial chez une Eurasienne de 32 ans aux antécédents de lupus discoïde.Conclusion. –La MK est une affection bénigne spontanément régressive. Une récidive à long terme est néanmoins possible, mais implique une nouvelle confirmation histologique. Une maladie lupique, systémique ou purement cutanée, doit être également recherchée. Cette association suggère l’origine dysimmunitaire de la maladie de Kikuchi.