Activité in vitro de la pristinamycine vis-à-vis des staphylocoques isolés dans les hôpitaux français en 1999-2000.
Auteurs : Leclercq R1, Soussy CJ, Weber P, Moniot-Ville N, Dib C, Groupe d'Etude MulticentriqueMille six cent cinquante souches cliniquement significatives, consécutives et non redondantes de staphylocoques, dont 863 Staphylococcus aureus et 787 staphylocoques à coagulase négative (SCN), ont été isolées entre octobre 1999 et mars 2000 dans 35 laboratoires hospitaliers français. Un antibiogramme par diffusion en milieu gélosé a été réalisé pour chaque isolat. Les souches ayant un diamètre inférieur à 17 mm autour du disque de vancomycine ont été adressées au laboratoire coordonnateur pour détermination des CMI par la technique de dilution en gélose recommandée par le CA-SFM. La fréquence de la résistance à l'oxacilline était respectivement de 38,6% pour S. aureus (SARM), 54% pour les SCN toutes espèces confondues et 62 % pour S. epidermidis. Les antibiotiques testés montrent une bonne activité vis-à-vis des souches de S. aureus sensibles à l'oxacilline, avec plus de 95 % de souches sensibles à l'exception de l'érythromycine (82,6 %). Vis-à-vis des SARM, la vancomycine et la pristinamycine ont les taux de souches sensibles les plus élevés, supérieur à 93 % pour ce dernier antibiotique. Plus de 92 % des souches de SCN sensibles ou résistantes à l'oxacilline sont sensibles à la pristinamycine. La pristinamycine exerce une bonne activité que les souches aient un phénotype MLSB constitutif ou inductible. Il ressort de cette étude in vitro que la fréquence de résistance des staphylocoques à la pristinamycine reste faible et stable en France. La pristinamycine reste une bonne alternative pour le traitement par voie orale des infections staphylococciques.