Dépistage et détection précoce des cancers: Pourquoi? Comment? Lesquels? Qui et où? A quel prix?
Auteurs : Castronovo V1Les maladies cancéreuses se disputent avec les maladies cardio-vasculaires la première place en tant que tueuses numéro un des humains vivant dans les pays industrialisés. L’incidence élevée des affections malignes est liée à de nombreux facteurs. C’est sans aucun doute la remarquable augmentation de l’espérance de vie de ces populations qui est l’une des causes les plus importantes permettant d’expliquer l’ascension continue du nombre de patients souffrant et décédant de cancer. Dans la majorité des cas, lorsque l’issue des patients atteints est fatale, ce n’est qu’après une longue période de morbidité souvent difficile et dont les conséquences au niveau santé publique sont lourdes. Ainsi, le défi qui se dresse face à l’ensemble des professionnels de la santé est la réduction de l’incidence des tumeurs malignes. La prévention primaire est certainement la stratégie la plus rentable. Elle est aussi la plus difficile à mettre en place. La prévention secondaire, non exclusive de la primaire, constitue probablement l’outil qui devrait permettre de réduire la mortalité et morbidité liées à ces maladies. Dépistage et détection précoce sont les deux axes de cette approche. Le premier consiste à détecter une lésion cancéreuse chez un patient apparemment en bonne santé, ne présentant aucun symptôme. La détection précoce préconise de considérer tous symptômes facilement banalisés par le patient ou le médecin comme un signe potentiellement indicateur de la présence d’un processus malin. L’impact du dépistage sur la réduction de la morbidité et de la mortalité liées au cancer est aujourd’hui encore le sujet de débats, alors que l’efficacité de la détection précoce est reconnue de tous. Pourtant, c’est le dépistage qui est le centre de toutes les attentions…