Le repérage de l'usage nocif ou de la dépendance aux substances psychoactives passe, avant toute chose, par un interrogatoire systématique simple sur la consommation (fréquence et quantité) de tabac, d'alcool et de produits illicites, s'intégrant dans l'évaluation du mode de vie. Le diagnostic de l'addiction à l'alcool évalue la consommation déclarée d'alcool, utilise des questionnaires standardisés (DETA/CAGE et AUDIT) et des marqueurs biologiques pour confirmer ou objectiver un diagnostic. Le diagnostic de l'addiction au cannabis passe par une évaluation clinique de l'usage nocif et de la dépendance, de la fréquence et de la quantité de la consommation, et la recherche de complications. Il est possible de s'aider d'un autoquestionnaire. Le dépistage urinaire peut être utilisé dans un but d'orientation. Ces tests n'ont d'intérêt que dans le cadre d'un projet de soins librement consenti Le diagnostic de l'addiction tabagique évalue l'importance de la dépendance qui peut être quantifiée grâce au test de Fagerström ou, plus simplement, par le test de Fagerström court. Le dosage de l'oxyde de carbone expiré objective l'intoxication tabagique, ses conséquences sur la fonction respiratoire. C'est un bon outil de motivation. Le dosage de la cotinine est encore peu répandu Le praticien doit aussi évaluer les facteurs de gravité : certaines modalités de consommation; certaines caractéristiques de personnalité ou la présence de pathologies psychiatriques; certaines caractéristiques familiales ou d'environnement social. Enfin, il doit apprécier le degré de motivation au changement.