Dermite plantaire "épidémique" durant une mission profonde en Guyane.
Auteurs : Dampierre H1En Guyane, en forêt équatoriale, une dermite plantaire « épidémique » a contraint une section de 30 militaires à faire halte à deux reprises, entamant ainsi leur capacité opérationnelle. En effet, après 4 jours de marche, 43% (13/30) de la section étaient affectés par cette dermite puis au deuxième épisode jusqu'à 70 % (21/30) étaient touchés. La dermite plantaire comportait des papules érythémateuses, ponctuées, sèches, non prurigineuses et précédant de quelques heures des lésions de plusieurs centimètres de diamètre quasi-exfoliantes, non coalescentes, non suintantes, non malodorantes. Cette affection était rapidement résolutive en 48 à 72 heures après divers traitements symptomatiques. L'étiologie de cette dermite reste inconnue. La conjonction de micro-traumatismes et d'une macération reste la cause la plus probable. Mais on ne peut retenir de façon formelle un facteur causal lié à l'environnement, à la tenue vestimentaire et aux cosmétiques utilisés pour la toilette quotidienne ni une cause bactérienne, virale ou mycosique. L'hypothèse d'une réaction inflammatoire due à des agents biologiques contenus dans l'eau de ruissellement ou le sol est séduisante. Une étude prospective pourrait être réalisée sur le site de Régina au CEFE où un tableau clinique similaire a a été observé.