Complications du traitement endovasculaire de l'anévrisme de l'aorte abdominale sous-rénale: incidence et traitement.
Auteurs : Koral E1, Delcourt A, Vandueren E, Dequanter DImroduction : L'anévrisme de l'aorte abdominale est. actuellement. la treizième cause de mortalité aux Etats-Unis La chirurgie traditionnelle de l'anévrisme de l'aorte abdominale est associée à un taux de mortalité variant entre 1,4 % et 5 %. Cependant, la morbidité associée au traitement chirurgical reste élevée dans la période postopératoire chez les patients âgés ayant une commorbidité sévère. De ce fuit, un abord vasculaire est proposé dans le traitement de l'anévrisme de l'aorte abdominale. Cependant. outre les contre-indications. la technique endovasculaire a ses propres complications. Dans cette étude nous avons étudié les résultats obtenus suite au traitement endovasculaire de l'anévrisme de l'aorte abdominale en se focalisant sur les facteurs responsables des complications. Matériel et méthods ; Entre juin 1997 et juin 2000, 28 patients sur 81 présentant un anévrisme de l'aorte abdominale ont été sélectionnés sur hase de critères d'inclusion pour bénéficier d'une technique endovasculaire pour traitement de l'anévrisme de l'aorte abdominale. Cinquante-trois patients ont été opérés pour traitement de l'anévrisme de l'aorte abdominale par voie transpéritonéale. Six patients admis pour rupture de l'anévrisme de l'aorte abdominale ont été exclus. Tous les patients ont bénéticié d'une mise au point comprenant un scanner abdomino-pelvien et une artériographie numérisée La taille moyenne des anévrismes de l'aorte abdominale était de 60,3 mm Le collet supérieur avait un diamètre moyen de 24,19 mm et une longueur moyenne de 32,4 mm. Résultats : Aucune des 28 endoprothèses n'a nécessité une conversion immédiate vers une chirurgie traditionnelle Le temps moyen d'intervention était de 103 minutes. Neuf patients ont présenté une fuite de type 1 précoce traitée pour assurer l'exclusion de l'anévrisme par une extension de jambage. par extension du corps ou dilatation, tandis que 2 patients ont présenté une fuite de type 1 tardive, diagnostiquée respectivement après 6 et 41 mois et traitée dans un cas par dilatation. Quatre patients ont présenté une fuite de type II tardive après 6, 18, 30 et 32 mois. Dans deux cas, une embolisation a été réalisée comme geste complémentaire. Enfin, un vieillissement mécanique a été diagnostiqué dans 4 cas et une migration de prothèse dans 1 cas Le contrôle du diamètre de l'anévrisme de l'aorte abdominale a permis de mettre en évidence une diminution de plus de 5 mm dans 10 cas. une stabilisation dans 12 cas, une augmentation de plus de 5 mm dans 1 cas et une diminution de 8 mm suivi d'une augmentation de 9 mm dans 1 cas Conclusion : Une sélection rigoureuse des patients candidats à un traitement endovasculaire de l'anévrisme de l'aorte abdominale permet de minimiser les complications. Elle n'évite cependant pas l'apparition de complications coliques (endofuites, migration et vieillissement du matériel), nécessitant une surveillance à long terme et une amélioration tant des techniques que du matériel implantable.