Ventilation non invasive des patients âgés en réanimation.
Auteurs : Cuvelier A1, Benhamou D, Muir JFIntroduction A l'occasion d'une insuffisance respiratoire aiguë (IRA), un nombre croissant de patients âgés est aujourd'hui admis en secteur de Réanimation afin d'y bénéficier d'une assistance ventilatoire mécanique, par exemple dans le cadre d'une décompensation de BPCO ou d'un œdème pulmonaire cardiogénique. État des connaissances La VNI a lait la preuve de son efficacité au cours des IRA de nombreuses étiologies en réduisant le recours à l'intubation endotrachéale, les complications durant l'hospitalisation et la durée de séjour hospitalier. En ce qui concerne les patients insuffisants respiratoires chroniques en décompensation, la VNI constitue désormais la modalité ventilatoire de première intention, en l'absence des critères de gravité requérant une intubation endotrachéale. Dans tous les cas, l'efficacité de la VNI dépend en partie du degré d'expertise de l'équipe médicale et paramédicale (incluant les kinésithérapeutes) et nécessite un cadre approprié à la pathologie et à la sévérité du patient. S'il existe peu de données concernant la VNI chez les personnes âgées, les études incluant des patients de plus de 75 ans ne font pas état de résultats particuliers concernant cette population. Perspectives Les prochains travaux concernant la VNI devraient nous permettre de mieux sélectionner les malades susceptibles de bénéficier de cette technique. Quelques situations plus fréquentes chez la personne âgée sont en cours d'évaluation par exemple la VNI dans le contexte des soins palliatifs ou lorsqu'une décision de « non intubation » a été prononcée par le patient, son entourage proche et l'équipe soignante. Conclusions En raison de son efficacité clinique et d'une bonne tolérance permise par une approche non invasive, la VNI est devenue une technique incontournable dans la prise en charge des IRA et tout particulièrement chez les personnes âgées.