Dyspnée et perception de l'obstruction des voies aériennes.
Auteurs : Noseda A1Introduction La dyspnée, définie comme la perception d'une respiration devenue difficile ou pénible, peut être quantifiée, de préférence à l'aide d'une échelle visuelle analogique ou d'une échelle de Borg. Etat des connaissances Ces dernières années, un certain nombre d'études ont évalué le degré de corrélation entre la dyspnée et le niveau d'obstruction des voies aériennes, chez des sujets normaux et chez des malades atteints d'asthme ou de BPCO ; la dyspnée a été évaluée à l'état de base, ou induite expérimentalement par un agent bronchoconstricteur ou par une charge résistive externe, et mesurée par une échelle validée, ou dans certaines études, par un simple score numérique. Les variables fonctionnelles les plus fréquemment utilisées pour évaluer le degré de corrélation avec la dyspnée sont le VEMS et le DEP, mais d'autres variables ont été prises en considération dans certaines études. En dépit de cette grande hétérogénéité sur le plan méthodologique, plusieurs études suggèrent avec insistance que, dans la BPCO, l'amélioration subjective perçue par certains malades après inhalation d'un bronchodilatateur est liée à l'amélioration de variables inspiratoires. Chez l'asthmatique, la constatation dominante est l'existence chez certains sujets d'un phénomène de mauvaise perception du niveau d'obstruction des voies aériennes, facteur de risque potentiel pour une exacerbation sévère. Perspectives Des études normatives sont souhaitables pour définir de manière rigoureuse la perception de l'obstruction des voies aériennes chez le sujet normal. Conclusions La relation entre dyspnée et fonction respiratoire dans les maladies pulmonaires obstructives doit être étudiée séparément chez les asthmatiques et les malades atteints de BPCO.