Objectifs. –Les rhinovirus sont les principaux agents du rhume, mais la fréquence et la gravité de leurs autres atteintes sont mal connues. Le but de ce travail est d’étudier l’expression clinique et la gravité potentielle des infections à rhinovirus de l’enfant hospitalisé.Méthodes. –De septembre 1998 à octobre 2000, nous avons étudié rétrospectivement une cohorte hospitalière de 211 enfants infectés par un rhinovirus, celui-ci étant recherché par culture ou RT-PCR.Résultats. –Chez les enfants infectés par un rhinovirus, 60 cas (28,4 %) d’atteintes ORL, 81 cas (38,4 %) de bronchiolites, 25 cas (11,9 %) de pneumopathies et 12 cas (4,7 %) de crises d’asthme aiguës ont été identifiés. Parmi les signes cliniques on relève 32 % de râles sibilants, 37 % de râles bronchiques et 29 % de signes de détresse respiratoire ; 40 % des radiographies pulmonaires sont anormales. Huit enfants ont été transférés en réanimation et deux sont décédés. Vingt-cinq enfants (11,8 %) avaient une infection à rhinovirus d’origine nosocomiale. Dans 19 cas le rhinovirus (9 %) était associé à un autre virus : 3 VRS, 2 virus influenza, 8 virus para-influenza, 2 adénovirus, 4 entérovirus ; 19 enfants (9 %) présentent une surinfection bactérienne. L’identification virologique des 211 cas d’infections à rhinovirus a été faite par isolement en culture dans 112 cas (53 %) et lorsque celui-ci était négatif par RT-PCR dans 99 cas (47 %).Conclusion. –En éliminant les cas de co-infections virales et bactériennes, les tableaux cliniques des infections à rhinovirus isolées de l’enfant sont dans notre étude les suivants : 25,6 % d’infections ORL, 25,6 % de bronchiolites ou bronchites, 6,2 % de pneumopathies et 5,7 % de crises d’asthme. Le diagnostic virologique est beaucoup amélioré par les outils moléculaires.