Ruptures non traumatiques de la rate: trois nouveaux cas et revue de la littérature.
Auteurs : Kianmanesh R1, Aguirre HI, Enjaume F, Valverde A, Brugière O, Vacher B, Bleichner GCe travail rapporte trois nouveaux cas de ruptures non traumatiques (ou spontanées) de la rate (dont deux avec hémopéritoine et collapsus et une constituée en deux temps sur une rate siège d'un infarctus) et fait une revue de la littérature à propos de cette pathologie rare. Ces ruptures non traumatiques sont de diagnostic difficile et sont potentiellement mortelles. Les étiologies infectieuses (dominées par la mononucléose infectieuse et le paludisme) et hématologiques (dominées par les hémopathies malignes) représentent à elles seules plus de la moitié des cas. La mortalité est élevée (environ 20 %) et résulte de décès avant que le diagnostic ne soit porté et de décès postopératoires, probablement favorisés par un retard de prise en charge et/ou la gravité de la pathologie sous-jacente. La majorité des malades ont une splénectomic. Seuls les malades jeunes, stables et ayant une mononucléose infectieuse prouvée, peuvent bénéficier d'un traitement non chirurgical.