Insuffisance cardiaque et infarctus myocardique chez le sujet âgé. Pour une prise en charge plus déterminée.
Auteurs : de Gevigney G1, Delahaye F, Staat P, Roth ODeux facteurs pronostiques péjoratifs L'insuffisance cardiaque, qu'elle soit présente dès les premières heures de l'infarctus du myocarde, qu'elle s'aggrave ou qu'elle apparaisse dans les premiers jours, et enfin qu'elle persiste après la phase aiguë, est un facteur prédictif péjoratif majeur de la mortalité hospitalière et de la mortalité secondaire après infarctus du myocarde. En outre, un âge élevé représente le facteur prédictif péjoratif le plus puissant de la mortalité tardive après infarctus du myocarde. Implications thérapeutiques Ces deux éléments prédictifs péjoratifs augmentant de manière considérable la mortalité immédiate et secondaire après infarctus du myocarde, d'autant plus s'ils sont associés, imposent une prise en charge plus déterminée et volontaire (en termes de traitement médicamenteux - thrombolyse, bêtabloquants, inhibiteurs de l'enzyme de conversion - et interventionnel) chez de tels patients. Nécessité d'élargir les indications L'efficacité de ces traitements médicamenteux et des techniques de revascularisation myocardique (à la phase aiguë en cas de contre-indication à la thrombolyse ou à la phase secondaire) étant d'autant plus grande en termes de mortalité immédiate et secondaire après infarctus du myocarde que les patients sont à haut risque (patients âgés, patients avec insuffisance cardiaque), il apparaît impératif d'élargir leurs indications à ce groupe de patients dont le pronostic spontané est très péjoratif.