Des obstacles multiples Les difficultés et obstacles sont nombreux et variés au cours du traitement médical des épilepsies. Ils peuvent constituer des écueils majeurs et compromettre largement le contrôle de ces maladies. La mauvaise observance Particulièrement fréquente (30 à 50 % des épileptiques), elle constitue une cause majeure de pseudo-pharmaco-résistance. Les effets indésirables des médicaments sont eux aussi fréquents (15 à 30 % des cas). Quelle que soit leur sévérité, ils peuvent constituer un obstacle important à la bonne conduite du traitement. Certains sont idiosyncrasiques, doses indépendants tandis que d'autres, non idiosyncrasiques, sont doses et temps dépendants. L'aggravation des épilepsies par les médicaments antiépileptiques Possible, elle repose le plus souvent sur une erreur diagnostique pouvant concerner aussi bien le type des crises que celui de l'épilepsie en cause et amenant à faire un choix médicamenteux inapproprié. La grossesse peut aggraver l'évolution d'une épilepsie dans un quart des cas environ. Elle nécessite un suivi très strict du traitement. Les maladies intercurrentes et/ou leurs traitements peuvent retentir sur les épilepsies et sur leurs traitements. Ceci peut concerner aussi bien des affections communes que des infections bactériennes, des désordres psychiatriques, le lupus érythémateux ou l'infection par le VIH. De même, faut-il connaître le retentissement possible de traitements aussi courants que ceux des ulcères gastriques, de l'asthme, des maladies cardiovasculaires ou encore des traitements immunosuppresseurs. Enfin, l'insuffisance rénale et les maladies hépatiques ont souvent un impact négatif sur les traitements antiépileptiques.