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Dépistage du carcinome hépatocellulaire dans une cohorte de malades porteurs d'une cirrhose d'origine principalement alcoolique.

Auteurs : Henrion J1, Libon E, De Maeght S, Deltenre P, Schapira M, Ghilain JM, Maisin JM, Heller FR
Affiliations : 1Unité d'Hépato-Gastroentérologie, Centre Hospitalier de Jolimont-Lobbes, Belgique.
Date 2003 Mai, Vol 27, Num 5, pp 534-9Revue : Gastroentérologie clinique et biologiqueType de publication : article de périodique; études de validation;
Résumé

Objectifs - Evaluer la faisabilité et l'efficacité du dépistage du carcinome hépatocellulaire dans une population de malades porteurs d'une cirrhose d'origine principalement alcoolique. Malades et méthodes - 293 malades cirrhotiques dont 186 (63,5 %) d'origine alcoolique ont été inclus dans un programme de surveillance comportant la réalisation d'une échographie du foie et d'un dosage de l'α-fœto-protéine tous les 6 mois. Les résultats ont été analysés après un suivi moyen de 60 mois. Les 17 carcinomes hépatocellulaires dépistés grâce au programme de surveillance (« carcinomes hépatocellulaires dépistés ») ont été comparés avec 40 carcinomes hépatocellulaires découverts de manière occasionnelle durant la même période (« carcinomes hépatocellulaires occasionnels »). Résultats - L'étiologie alcoolique de la cirrhose s'est révélée être un facteur prédictif de non observance au programme de surveillance. Parmi les 186 malades alcooliques, 129 (69%) ont quitté le programme de surveillance soit par manque d'observance (97 cas), soit par décès (32 cas). Par comparaison, parmi les 65 malades porteurs d'une cirrhose liée au virus de l'hépatite C, 18 ont quitté le programme de surveillance soit par manque d'observance (11 cas), soit par décès (7 cas) (P < 0,001). La persistance ou la rechute de la consommation d'alcool après inclusion dans l'étude étaient aussi significativement corrélés avec la qualité de l'observance. Dix sept carcinomes hépatocellulaires ont été découverts grâce au programme de surveillance, ce qui correspond à une incidence annuelle de 2 %. La comparaison entre carcinomes hépatocellulaires dépistés (n = 17) et occasionnels (n = 40) a montré que les carcinomes hépatocellulaires dépistés avaient plus souvent un caractère asymptomatique (P < 0,01), correspondaient plus souvent à un nodule unique ne dépassant pas 50 mm (P < 0,001) et ont été plus souvent traités de façon curative (P = 0,02). La survie entre les carcinomes hépatocellulaires dépistés et occasionnels était similaire. Conclusions - Le dépistage du carcinome hépatocellulaire sur cirrhose chez les malades porteurs d'une cirrhose alcoolique est difficile en raison principalement du manque d'observance et de la mortalité précoce. Dans cette étude, une périodicité de 6 mois a été satisfaisante pour le dépistage de lésions précoces accessibles à un traitement curatif par résection chirurgicale ou ablation par voie percutanée.

Mot-clés auteurs
Alcoolisme; Analyse quantitative; Carcinome hépatocellulaire; Cirrhose; Complication; Dépistage; Echographie; Foetoprotéine α; Foie; Homme;
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Henrion J, Libon E, De Maeght S, Deltenre P, Schapira M, Ghilain J, Maisin J, Heller F. Dépistage du carcinome hépatocellulaire dans une cohorte de malades porteurs d'une cirrhose d'origine principalement alcoolique. Gastroenterol. Clin. Biol.. 2003 Mai;27(5):534-9.
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Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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